LA GRANDE TRAVERSÉE

Arrivée comme on en souhaite des dizaines lors du Rendez-vous 2017. Le navire vedette de l’émission La Grande traversée est arrivé à Québec le mardi 26 juillet dernier. Il est parti le 4 juin 2016 de La Rochelle en France sous le nom « d’artiste » de l’Espérance, avec l’équipage d’une quarantaine de marins, une équipe de tournage de huit personnes et une dizaine de colons, choisis parmi 1 200 candidats, afin de produire une série documentaire d’une dizaine d’heures pour ici Radio Canada télé. Les « colons » sont en majorité du Québec, huit, mais aussi du Manitoba et du Nouveau-Brunswick. La grande traversée est un projet de documentaire télévisuel qui permet à des passionnés d'aventure de revivre l'épopée des colons qui ont peuplé la Nouvelle-France en traversant l’Atlantique. Comme eux, ils traversent l'Atlantique, du port de La Rochelle en France jusqu'à Québec sur un grand voilier trois-mâts, l'Espérance. .La Grande traversée animée par Mylène Paquet et Francis Reddy sera diffusée à l’été 2017. Le Picton Castle, de son vrai nom,  est un trois-mâts barque, à coque en acier riveté. C'est un navire-école canadien offrant un apprentissage de la navigation au long cours. Le Picton Castle est, à sa construction en 1928, un chalutier à moteur pour une pêcherie de Swansea en pays de Galles. Son nom provient d'un château médiéval gallois. En août 1939 il est réquisitionné par la Royal Navy et transformé en dragueur de mines sous le nom de HMS Picton Castle pour opérer sur les côtes de Norvège. Après la Seconde guerre mondiale, le navire rebaptisé Dolmar sert de cargo dans la mer du Nord et la mer Baltique. Dans les années 1990, il est racheté par Daniel Moreland qui en est toujours le commandant. Il est ramené au Canada pour subir une refonte en trois-mâts barque. Il mesure 54,5 mètres (180 pieds) de long, 7,3 (24) de large. Un tirant d’eau de 4,45 mètres (15 pieds) et un tirant d’air de 29,5 mètres (97 pieds). Il a 1 160 mètres carrés de voile. Il compte un équipage de 12 personnes et peut accueillir 40 stagiaires. Son port d’attache est Lunenburg en Nouvelle-Écosse.  

Les colons ont été accueillis par les Filles du Roi à Place Royale et les animateurs de la série Mylène Paquet et Francis Reddy. Après la cérémonie j’ai eu le privilège de monter à bord de L’Espérance. Les colons avaient un quartier qui leur était réservé pour vivre comme les colons qui sont venus au début de la colonie. Ils devaient travailler comme matelot huit heures par jour mais c’était là le seul contact qu’ils avaient avec l’équipage. Le reste de la journée se passait à l’extérieur au centre du navire quand le temps le permettait où à l’intérieur éclairé par un puits de lumière que l’on devait fermer par mauvais temps. Et du mauvais temps il y en a eu plusieurs jours sur les 55 que l’équipe a passés en mer et quelques fois par temps froid. Pour passer le temps certains ont composé une chanson, d'autres ont écrit des poèmes alors que quelques uns se fait de nouveaux vêtements. Le menu était composé de bœuf salé, de porc salé, et de poisson salé. Les rations étaient données une fois la semaine. La directrice de production explique que le poisson salé n’était pas le favori des colons, mais ils devaient s’y résigner quand le reste des rations étaient écoulés. Ils avaient un poêle à bois pour faire cuire la nourriture, mais pas de douche pendant 55 jours et les besoins se faisaient dans un pot de chambre. L’équipage du voilier lui avait une toilette et trois douches. Quand à l’équipe de tournage elle avait aussi ses quartiers et les contacts entre les trois groupes à bord étaient des plus limités. Pour tout voir et tout savoir ne manquez pas La Grande traversée à ici Radio-Canada télé au printemps 2017. Les photos de cuisine et toilette sont celles de l'équipage et de l'équipe technique interdits aux colons. 

Par ailleurs, le même bateau a servi au transport d’une cargaison historique pour la maison Simons. Celle-ci a conclu une entente avec la maison Port Franc, un négociant transatlantique québécois, pour importer par bateau à voile en exclusivité la fine production de quatre maisons françaises réputées. Cette initiative est née du désir de promouvoir activement une consommation éthique, alignée avec des principes de développement durable. La marchandise débarquée le ler août sera transportée par des voitures électriques jusqu’aux entrepôts de Simons. Il est parti le 2 août vers 14 h. à moteur vers Toronto. .